Un derrick de pétrole 
 
A 12h45, le contrat d'août sur le Brent coté à l'ICE Futures de Londres prenait 1,16 dollar à 75,55 dollars le baril, après avoir atteint un record de 75,60 dollars le baril plus tôt.
Le contrat d'août expire vendredi. Le contrat de septembre gagnait 1 dollar à 75,96 dollars le baril.
Le contrat d'août sur le brut du New York Mercantile Exchange progressait pour sa part de 81 cents, à 75,76 dollars le baril, après avoir atteint un record de 75,89 dollars le baril plus tôt.
L'exacerbation des tensions géopolitiques, au Moyen-Orient notamment, a permis au brut d'enregistrer une hausse record.
L'armée israélienne a ainsi annoncé jeudi un blocus maritime et aérien du Liban afin de couper les routes d'approvisionnement en armes du Hezbollah. Israël a mené dans la nuit de mercredi à jeudi sa plus forte offensive au Liban depuis l'invasion d'Israël en 1982 en représailles à la capture de deux soldats israéliens.
Si ces derniers développements ne menacent pas directement la sécurité de l'approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient, l'instabilité croissante dans la région continue à soutenir les prix. Les craintes que ces violences ne se répercutent sur les pays producteurs de pétrole voisins se font de plus en plus forte. L'annonce d'explosions sur des installations pétrolières détenues par l'italien Agip dans le delta du Niger a également perturbé le marché.
La maison mère d'Agip, Eni, a exclu tout sabotage, ajoutant que les pertes étaient négligeables.
Toutefois, ces perturbations interviennent alors que la production quotidienne de pétrole du pays a déjà été sensiblement réduite du fait des troubles incessants qui agitent la région.
Parallèlement, le différend relatif au programme nucléaire iranien continue à soutenir le marché du brut.
L'Iran a déclaré cette semaine qu'il lui fallait plus de temps pour étudier la série de mesures incitatives qui lui a été soumise par le groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) pour qu'il cesse ses activités d'enrichissement d'uranium.
Cela a incité les pays en question à accepter mercredi de renvoyer l'Iran devant le Conseil de sécurité de l'ONU en vue d'éventuelles sanctions.
Pour le marché du pétrole, cela signifie que les problèmes d'approvisionnenemt en pétrole iranien ainsi que d'autres problèmes moins graves sont devenus plus probables, indique Tobin Gorey, stratège pour les matières premières chez Commonwealth Bank of Australia. A cela s'ajoute la contraction des stocks d'essence américains, qui suggère que la demande du pays reste forte, tous ces facteurs se conjuguant pour faire grimper les prix, ajoute-t-il.
Le rapport du Département américain de l'Energie a ainsi fait apparaître mercredi une baisse sensible de 6 millions de barils des stocks de brut, soit bien plus qu'attendu. La demande d'essence américaine est restée solide la semaine dernière, à 9,621 millions de barils, soit à peine 24.000 barils par jour de moins que la semaine précédente, où ces chiffres ont atteint leur second plus haut niveau historique.
"Ces chiffres confirment encore que les cours élevés de l'essence n'ont pas encore beaucoup d'effet sur la demande", indiquent les analystes de Sucden Commodity .
-Tim Falconer, Dow Jones Newswires